L’Homme qui vivra 1000 ans est né : quelles conséquences ?

Entre cyborgs et transhumanisme, nombreuses sont les théories affirmant que l'Homme qui vivra 1000 ans est déjà né.
Mais quels changements pour notre vie cela impliquerait-il ? Partons déjà du postulat que nous pourrons bientôt tous vivre 150 ans.

L’homme qui vivra 1000 ans est déjà né

 

Entre cyborgs et transhumanisme, nombreuses sont les théories affirmant que l’Homme qui vivra 1000 ans est déjà né.
Mais quels changements pour notre vie cela impliquerait-il ? Partons déjà du postulat que nous pourrons bientôt tous vivre 150 ans.

40 années de travail, 90 années de retraite

Les technologies actuelles permettraient d’allonger la durée de vie. Basons-nous sur une estimation réaliste : comment serait rythmée la vie d’un Homme si la moyenne d’âge était de 150 ans ?

Aujourd’hui, avec une moyenne d’âge de 80 ans, un Homme passe 20 ans à se développer, 40 ans à travailler puis 20 ans à profiter de sa retraite. Un simple allongement ne ferait donc qu’augmenter la durée de la retraite. Ce dernier passerait donc de 20 ans à 90 ans ! Ce qui paraît assez peu réaliste dans la mesure où aucun Etat au monde ne pourrait supporter une charge financière aussi élevée et permettre à chacun de percevoir une retraite durant plus du double de son nombre d’années de travail.

Et si nous décalons proportionnellement les stades professionnels de la vie d’un Homme, nous en arriverions à 30 années de développement, 80 années de travail puis 40 années de retraite. Accepteriez-vous d’étudier durant les 30 premières années de votre vie (bien que certains le fassent déjà !) pour ensuite travailler jusqu’à vos 110 ans ?

La question des ressources

Il paraît déjà compliqué de faire vivre les 7 milliards d’humains que nous sommes sur notre planète. Accès aux ressources en eau, dépendance à l’électricité, problème de partage et de gaspillage de la nourriture.

Si nous nous basons sur le nombre de naissances comptabilisées depuis 1850 (source), nous arriverions à environ 14 milliards de nouveaux-nés. Sans prendre en compte les décès, qui se compensent avec l’accélération de la natalité et la chute de la mortalité infantile, cela équivaut à un doublement de la population mondiale. Moins de place, moins de ressources, retour à une augmentation des décès, donc à un abaissement de la moyenne d’âge.

A moins de trouver une solution au partage des ressources, à la sauvegarde de la planète et à une consommation plus juste, il paraît peu probable que la planète ne puisse accueillir plus d’humains dans des conditions correctes.

Qui fixe la limite ?

S’il paraît peu possible d’accueillir plus d’humains, cela signifie qu’il faut fixer une limite ! Mais comment le fixer ?

Le temps deviendrait-il une monnaie comme dans le film TimeOut ? Est-ce que les années de vie se « gagneraient » (on peut alors imaginer une bourse au mérite, un LOTO, la vente d’années de vie). Et une fois arrivé à cette limite, que se passerait-il ? Les technologies de Demain permettront peut-être de connecter notre esprit à un monde virtuel, une sorte de paradis programmé. Mais quel bonheur tirerions-nous de cette évolution ?

Et s’il y a une limite, la vraie question est de savoir qui la fixerait ? Qui peut prétendre avoir le pouvoir ultime de décider quand un Homme doit mourir. Si chaque Etat fixe sa limite, nous nous retrouverons avec des « exilés vitaux ». L’ONU pourrait décider, mais est-il raisonnable de laisser un pouvoir politique avoir le pouvoir de vie et de mort ?

Il paraît fort probable que l’allongement de la durée de vie coûtera très cher dans un premier temps. Ce qui a pour avantage et pour inconvénient qu’il ne serait accessible qu’aux plus fortunés (qui ne sont pas forcément les personnes qui ont le plus de mérite…).

Deux pistes à exploiter

Avant de vous laisser menez votre propre réflexion, nous aimerions partager deux idées qui permettraient de résoudre ce problème :

Améliorer la vie sans l’allonger

Premièrement, pourquoi vouloir allonger la durée de la vie plutôt que d’en améliorer la qualité ? Bien que ces deux éléments soient reliés (améliorer la qualité de vie sous-entend améliorer la santé et donc allonger la durée), je pense que l’Homme ferait mieux de se concentrer sur le temps de vie qu’il a et en faire la meilleure vie possible plutôt que de tenter de vivre plus longtemps… pour vivre plus malheureux !

Changer de mode de vie

Ca n’est pas une nouveauté : il est indéniable que la société de consommation telle qu’elle est ne peut continuer son évolution telle quelle. Impossible de continuer à comparer bonheur et croissance. La croissance entraine forcément un déclin du bonheur lorsqu’elle arrive à son summum. Il est mathématiquement impossible d’avoir une croissance continue et de toujours avoir plus (plus d’argent, plus d’objets, plus d’énergie, plus de richesse).

Plutôt que de se concentrer sur des éléments matériel et épuisables comme sources de bonheur, la tendance voudrait que les modes de vie et de consommation se simplifient, se responsabilisent.

A votre tour

Et maintenant, c’est à vous de mener votre propre réflexion personnelle, et de nous donner votre avis dans les commentaires ci-dessous !

Partagez votre amour
Guigro
Guigro

Ami de Demain, ultrop connecté.Demain vient à point à qui sait attendre.

Publications: 198