La mondialisation et les contextes géopolitiques impliquent une production industrielle délocalisée dans les pays où la main d’œuvre est peu onéreuse. Cela engendre des prix toujours tirés vers le bas pour le consommateur, mais également du chômage dans les pays développés, des disparités industrielles, des délocalisations, des frais de transports et des énergies fossiles associées,… Malgré les plans politiques de redressement productif, les pays développés ont du mal à produire sur place devant les importations bon marché.
Pour répartir la production de pièces industrielles dans le monde, l’Homme créera-t-il des centres d’impression 3D ?
En 1997, le film français de science-fiction réalisé par Luc Besson, le Cinquième Élément, introduit dans son scénario une technologie d’impression 3D d’une personne entière, Leeloo (Milla Jovovich), à partir des tissus humains d’une main.
Cela reste de la science fiction. Mais est-ce si improbable ?
Développée depuis plusieurs dizaines d’années dans le monde industriel pour le prototypage rapide, l’impression 3D tend à se généraliser aujourd’hui dans toutes sortes de milieux : fabrication d’armes pour l’armée américaine, fabrication de pièces d’avion pour Airbus, impression de prothèses et même de cellules souches pour le monde médical. Il est également possible d’imprimer des organes mous et même de la nourriture. Les matériaux utilisés aujourd’hui pour les impressions 3D ne cessent d’augmenter : plastiques, métaux, plâtres, bétons, papier, mais également cellules, chocolat, … La prochaine étape de cette révolution industrielle sera de créer des centres techniques d’usinage 3D, implantés sur tout les territoires, et de petites tailles (2 à 10 salariés), au détriment des grandes industries actuelles. Ces centres seront capable de produire toutes sortes de pièces en petite série avec tous types de matériaux.
La question n’est plus de savoir si l’Homme créera des centres d’impression 3D pour répartir la production de pièces industrielles dans le monde, mais quand ?