La consommation d’énergie est devenu un enjeu mondial aussi bien pour diminuer les impacts écologiques que pour réduire les coûts. L’habitat est fortement mobilisé pour réduire les consommations d’énergie : en 2010, le secteur du bâtiment en Europe est le premier consommateur d’énergie primaire (40% de l’énergie totale consommée) devant les transports (30%) et l’industrie (30%). A noter que le secteur du bâtiment est responsable de plus de 20% des émissions totales de CO2. Des réglementations thermiques apparaissent, s’intensifient pour contrôler ce secteur. On voit apparaître sur tout le globe des Bâtiments Basse Consommation (BBC, énergie nécessitée pour le chauffer et le climatiser est diminuée par rapport à des habitations standards), des bâtiments à énergie passive (la consommation en énergie de chauffage est basse et ne dépasse pas les 15 kWh par m² et par an) ou encore des bâtiments à énergie positive (produit plus d’énergie (électricité, chaleur) qu’il n’en consomme pour son fonctionnement). Toutefois, des freins existent face à l’essor des écoconstructions : manque d’artisans qualifiés, hausse des coûts, pas d’uniformisation.
Pour respecter l’environnement, l’Homme vivra-t-il dans des écovilles à énergie positive ?
Dans le cinéma, des exemples de films de science fiction, qui traitent de l’environnement, sont nombreux. Prenons l’exemple du film Elysium, sorti en 2013, produit et réalisé par Neil Blomkamp. Il met en scène la société de 2154 ou la lutte des classes est ultra présente : les pauvres vivent sur une terre surpeuplée où règne le chaos environnemental et la désolation écologique, alors que les riches vivent sur une station spatiale baptisée Elysium, où règne le progrès technologique, l’autosuffisance énergétique et un environnement propice à la vie humaine ; cette cité spatiale est une écoville. Pour Jodie Foster, actrice du film, les thèmes abordés dans Elysium font écho au monde actuel « C’est un film sur l’environnement et la façon dont nous traitons notre planète ».
Cela reste de la science fiction. Mais est-ce si improbable ?
En 2006, un projet titanesque initié par Sultan Ahmed Al Jaber et par la famille régnante d’Abu Dhabi, dessiné par le cabinet britannique de design et d’architecture Foster and Partners voit le jour : Masdar, première ville au monde créée de toute pièce pour une vie « zéro carbone et zéro déchets ». Cette écoville des Emirats Arabes Unis est en construction depuis février 2008 ; elle devrait voir le jour en 2020 et pourrait accueillir 50 000 habitants et 1 500 entreprises. Les énergies pour cette écoville sont propres, sûres et renouvelables ; les transports sont à haute efficience énergétique et sans émissions de gaz à effet de serre ; la ville vivra en autarcie énergétique et deviendra même à énergie positive. Cette écoville, laboratoire du futur, pourrait devenir une vitrine des énergies propres.
La question n’est plus de savoir si l’Homme vivra dans des écovilles à énergie positive pour respecter l’environnement, mais quand ?